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francuski na srpski: un extrait de 'Volkswagen blues', a novel by Jacques Poulin General field: Umetnost/književnost Detailed field: Poezija i književnost
Izvorni tekst - francuski La salle mesurait orès de dix mètres de hauteur et elle était éclairée par la lumière naturelle qui venait du plafond en verre. L'oeuvre de Rivera couvrait les quatre murs de la pièce. Elle représentait, en des tons où dominaient le vert pâle, le jaune pâle et surtout le gris, de gugantesques machines industrielles autour desquelles s'affairaient des ouvriers aux visages sans expression. Les machines, ils le constatèrent en examinantles diverses parties de la murale, étaient celles de l'industrie de l'automobile. Sur le mur du côté nord, des ouvriers fabriquaient des moteurs: ils préparaient la fonte, moulaient des bloc-cylindres et actionnaient deux énormes appareils servant à percer des ouvertures pour les pistons et les valves. Sur le mur du sud, les ouvriers travaillaient à une chaine d'assemblage, à gauche de laquelle se trouvait un convoyeur et, à droite, une presse géante qui moulait des pièces de carrosserie. Tous les visages étaient immuablement sérieux, presque solennels, et cette gravité ajoutait à l'impression d'austérité qui se dégageait des couleurs ternes. L'ensemble était lourd, triste et accablant. Au moment où un gardien annonçait que l'heure de la fermeture était arrivée, ils apperçurent en plein milieu de la murale, sur le mur du côté sud, une petite tache rouge vif. En s'approchant, ils virent qu'il s'agissait d'une automobile sortant de la chaîne d'assemblage. La chaîne était disposée de telle manière qu'elle s'éoignait de l'observateur, et l'automobile semblait toute petite à l'autre bout. La minuscule auto rouge était la seule tache de couleur vive dans l'immense mural de Rivera.
Pour ne pas d'endormir pendant qu'il conduisaot sur le 94, Jack ouvrit la radio. Il entandit des nouvelles: les Etats-Unis envoyaient des conseillers militaires en Amérique centrale, le chômage avait augmenté, il y avait des indondations en Louisianne et une sécheresse en Egypte, l'aviation d'Israel bombardait le Liban, le prix de l'or avait monté, la France procédait ) des expériences nucléaires dans le Pacifique, les négociations pour le désarmement était dans une impasse. Il tourna le bouton, cherchant une émission de musique, et à sa grande surprise il entandit tout à coup une chancon française, lointaine et comme perdue dans une mer de paroles anglaises - une vielle chanson française qu'il connaissait très bien; il ajusta le bouton et alors il entendit très distinctement les mot qui disaient:
Qu'il est long le chemin d'Amérique
Qu'il est long le chemin d'amour
Le bonheur, ça vient toujours après la peine
T'en fais pas, mon amie, je reviendrai
Puisque les voyages forment la jeunesse
T'en fais pas, mon amie, je viellirai.
L'Amerique! Chaque fois qu'il entendait prononcer ce mot, Jack sentait bouger quelque chose au milieu des brumes qui obscurcissaient son cerveau. (Un bateau larguait ses amarres et quittait lentement la terre ferme.) C'était une idée enveloppée de souvenirs très anciens - une idée qu'il apperlait le 'Grand Rêve de l'Amérique'. Il pensait que, dans l'histoire de l'humanité, la découverte de l'Amérique avait été la réalisation d'un vieux rêve. Les historiens disaient que les découvreurs cherchaient des épices, de l'or, un passage vers la Chine, mais Jack n'en croyait rien. Il prétendait que, depuis le commencement du monde, les gens étaient malheureux parce qu'ils n'arrivaient pas à retrouver le paradis terrestre. Ils avaient gardé dans leur tête l'image d'un pays idéal et ils le cherchaient partout. Et lorsqu'ils avaient trouvé l'Amérique, pour eux, c'était le vieux rêve qui se réalisait et ils allaient être libres et heureux. Ils allaient éviter les erreurs du passé. Ils allaient tout recommencer à neuf. Avec le temps, le 'Grand Rêve de l'Amérique' c'était brisé en miettes comme tous les rêves, mais il renaissait de temps à autre comme un feu qui couvait sous le cendre. Cela s'était produit au XIX siècle lorsque les gens étaient allés dans l'Ouest. Et parfois, en traversant l'Amérique, les voyageurs retrouvaient des parcelles du vieux rêve qui avaient été éparpillées ici et là, dans les musées, dans les grottes et les canyons, dans les parc nationaux comme ceux de Yellowstone et de Yosemite, dans les déserts et sur les plages comme celle de la Californie et de l'Oregon.
Prevod - srpski Hala je bila visoka skoro deset metara, i osvetljena prirodnim svetlom koje je probijalo kroz stakleni plafon. Riverovo delo je prekrivalo sva četiri zida prostorije. Na njemu su bile prikazane ogromne industrijske mašine oko kojih su se vrteli radnici bezizražajnih lica. Muralom su preovladavali svetlozeleni, svetložuti i naročito sivi tonovi.
Posmatrajući delove murala zaključili su da su prikazane mašine bile iz automobilske industrije. Radnici na severnom zidu su konstruisali motore: pripremali su liveno gvožđe, izlivali u kalup oblik cilindra i pokretali dve ogromne sprave koje su bušile otvore za klipove i ventile. Na južnom zidu, radnici su sklapali delove, levo od njih se nalazila pokretna traka, a desno gigantska presa koja je izlivala delove karoserije.
Sva su lica bila nepokolebljivo ozbiljna, skoro svečana, i ta je ozbiljnost doprinosila osećaju teskobne atmosfere koju su stvarale sumorne boje murala. Sve zajedno izgledalo je mučno, otužno i turobno.
Baš u trenutku kada je čuvar najavio da je vreme zatvaranja, primetili su na samoj sredini murala, na južnom zidu, malenu jarkocrvenu fleku. Približili su se i videli da je ta fleka automobil koji silazi sa pokretne trake. Perspektiva je bila takva da se posmatraču činilo da se automobil udaljava od njega, i da je drugi kraj automobila sasvim mali. Minijaturni crveni auto je bila jedina mrlja jarke boje na ogromnom Riverinom muralu.
(...)
Kako se ne bi uspavao vozeći auto-putem 94, Džek je pustio radio. Slušao je vesti: Sjedinjene Američke Države šalju vojne savetnike u Srednju Ameriku, stopa nezaposlenosti raste, poplave u Luizijani i suša u Egiptu, izraelska avijacija bombarduje Liban, zlato poskupelo, Francuska izvodi nuklearne testove u Pacifiku, zagovarači politike razoružanja u ćorsokaku. Okrenuo je dugme tražeći neku muzičku emisiju i na svoje ogromno iznenađenje odjednom začuo jednu francusku pesmu, daleku i kao izgubljenu u moru engleskih stihova – staru francusku pesmu koju je vrlo dobro znao. Namestio je stanicu i jasno čuo reči:
Kako su dugi putevi Amerike
Kako su dugi putevi ljubavi
Sreća uvek dođe posle tuge
Nemoj tugovati, draga moja, vratiću se
Jer putovanja čine našu mladost
Nemoj tugovati, moja draga, ostariću.
Amerika! Svaki put kada bi čuo da neko izgovori tu reč, Džek bi osetio kako se nešto pokreće kroz maglu koja mu je zamračivala mozak. (Čamac koji seče konopce i lagano napušta kopno.) Bila je to ideja obavijena vrlo starim uspomenama – on ju je nazivao „Veliki američki San“. Verovao je da je otkriće Amerike za istoriju čovečanstva predstavljalo ostvarenje jednog davnašnjeg sna. Istoričari su govorili da su istraživači tragali za začinima, za zlatom, za putem do Kine, ali Džek nije verovao ni u šta od toga. On je smatrao da su ljudi oduvek bili nesrećni jer nisu uspevali da pronađu zemaljski raj. Sačuvali su u sebi ideju o savršenoj zemlji, i svuda su je tražili. Kada su pronašli Ameriku, za njih je to bilo osvarenje drevnog sna u kome bi bili slobodni i srećni. Moći će da isprave greške iz prošlosti, i počeće sve ispočetka.
Vremenom se „Veliki američki San“ raspao na parpamparčad, kao što sa snovima obično i biva, ali se i dalje pojavljivao s vremena na vreme kao plamičak vatre koji se izdiže iz pepela. Upravo se to desilo u XIX veku kada su ljudi kretali na Zapad. Ponekad su putnici prolazeći kroz Ameriku pronalazili komadiće tog starog sna razbacane tu i tamo, po muzejima, u pećinama i kanjonima, u nacionalnim parkovima Jeloustoun i Josemit, u pustinjama i na plažama kao što je kalifornijska ili oregonska.
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Prevodilačko obrazovanje
Graduate diploma - Philologue diplomée
Iskustvo
Godine iskustva: 18. Registrovan/a na ProZ.com: Sep 2015.
Currently studying modern literature (MD) at University Sorbonne Nouvelle Paris 3, graduated in French language and literature at University of Belgrade, Serbia, learning and actively using English language since age of 7, since forever in love with words and writing.